Archives de Marguerite Naville
Cinquième voyage en Égypte : séjour à Louqsor
(17 novembre 1893 – 10 mars 1894)
Le journal de ce cinquième voyage est consigné dans un carnet de 138 pages utiles à couverture en maroquin rouge (dit « carnet 4 »). Ce récit en occupe les pages 3 à 115. Il est complété par une dizaine de photographies (pp. 116-133), ainsi que la liste des courriers reçus (pp. 137 et 139) et des courriers expédiés (pp. 136 et 138).
Le couple et leur fille Émilie sont établis à Louqsor. Alors qu’Édouard Naville poursuit avec Newberry et Carter l’exploration du temple d’Hatchepsout à Deir el-Bahari, Marguerite et Émilie Naville résident à Louqsor même. Le récit comprend beaucoup de mondanités, illustrations du quotidien des proches d’un égyptologue qui travaille sur l’autre rive du Nil. On y retrouve des échos discrets du chantier (dessins, développement et tirage des clichés pris par Carter), quelques rencontres avec l’aristocratie anglaise, de riches étatsuniens. On y croise quelques têtes couronnées (le Khédive, l’archiduc Joseph d’Autriche, le prince d’Orléans) ou des collectionneurs (Insinger, Wilbour, Grant, le couple Ja[c]quemart-André), des personnalités locales (Beato, Gaddis), et bien sûr plusieurs archéologues (Hogarth, Riamo d’Hulst, Jéquier, de Morgan, Sayce, Virey) ou le démotisant Jean-Jacques Hess.
Journal 1893-1894 :
De ce séjour (ou en marge de ce dernier) sont également conservées deux lettres adressées par Marguerite Naville à sa sœur Alix qui en détaillent quelques aspects ou évoquent l’organisation du congrès des orientalistes tenu à Genève en septembre 1894. Seuls les extraits relatifs à l’Égypte sont reproduits (les considérations familiales sont omises).
Lettre du 31 janvier 1894 (extraits) :
Lettre du 6 avril 1894 (extraits) :
Ces documents sont conservés par la famille ; des scans en sont déposés au Musée d’art et d’histoire de la Ville de Genève. Leur transcription est l’œuvre des collaboratrices, collaborateurs et stagiaires du Musée d’art et d’histoire, sous la direction de Jean-Luc Chappaz.
L’orthographe, parfois fluctuante, des anthroponymes et des toponymes reproduit celle adoptée dans les manuscrits, de même que l’accentuation française ou quelques graphies typiques du XIXe siècle.
Index des principaux anthroponymes mentionnés :
Index des principaux toponymes mentionnés :